Le Clyte Bélier – Clytus arietis

Ce coléoptère particulièrement vif, se rencontre assez communément de mai à juillet sur les astéracées et les rosiers où il se nourrit de nectar et de pollen.

Sa faculté à ressembler à une guêpe jusque dans sa façon de bouger – il court en tout sens en agitant les antennes et vole lestement – lui permet de se défendre des prédateurs potentiels en les leurrant.
La larve, xilophage, se développe pendant deux ans dans le bois de feuillus mort, le bois coupé de chauffage, d’abord sous l’écorce puis elle creuse à l’intérieur une galerie où se produira sa nymphose* et où elle hivernera. Les trous d’envol sont quasiment ronds.

* transformation d’une larve d’insecte en nymphe

[ Source : Quel est cet animal ? ]

Le Lucane « cerf-volant » – Lucanus cervus cervus

Le Lucane cerf-volant est le plus grand coléoptère d’Europe. C’est aussi le plus spectaculaire car c’est un « cerf-volant » ! Un qualificatif attribué à l’insecte du fait de l’impressionnante envergure des mandibules de ses mâles, rappelant les bois des cervidés.

Les mandibules des sujets mâles sont hyper-développées. Pour cette raison, mâles et femelles du Lucane cerf-volant sont parfaitement différenciables. La taille des sujets peut varier considérablement : environ 35 à 85 mm pour les mâles et 20 à 50 mm pour les femelles.

Les larves du lucane cerf-volant se développent sous la terre et les adultes ont une activité crépusculaire et nocturne. Les larves sont saproxylophages : elles consomment du bois mort et se développent dans les racines des vieux arbres. L’espèce est essentiellement liée au chêne, mais on trouve ses larves et ses nymphes dans les vieilles souches d’un bon nombre de feuillus !

[ Source : Office Pour les Insectes et leur Environnement ]

Le Grand Paon-de-nuit – Saturnia pyri

Le Grand-paon-de-nuit est le plus grand papillon d’Europe. Il peut atteindre 14 à 15 cm d’envergure.

Les grands-paons-de-nuit ne vivent que quelques jours, sans s’alimenter, et ne volent à travers les nuits que pour l’accouplement. Les mâles sont attirés  par une femelle à 10 kilomètres aux alentours ! Sous le vent ou contre le vent,  ils remontent les messages parfumés diffusés par la femelle. Le siège de l’odorat du mâle est localisé dans les antennes.

L’accouplement des papillons s’effectue en avril-mai. Après la ponte, la naissance se fait au bout d’un mois. La chenille se nourrit d’Aubépine, Prunellier, Prunier, Cerisier, Abricotier, Frêne. Elle passe énormément de temps “en transformation” dans son cocon et l’émergence a lieu généralement l’année qui suit.

Attention : ne déplacez pas les individus que vous trouvez, ils pourraient ne pas trouver de partenaires ou de plante hôte pour y déposer leurs œufs !

[ Source : Jardin aux papillons – Golfe du Morbihan ]

La Rosalie des Alpes – Rosalia alpina

La Rosalie des Alpes est d’une couleur bleue cendrée assez inhabituelle et présente de très longues antennes.

Les larves de la Rosalie des Alpes creusent des galeries dans les arbres morts qu’elles colonisent. Ainsi, elles accélèrent la dégradation du bois mort. Elles offrent également des cavités qui pourront servir à d’autres espèces. Les adultes émergeant du bois mort entre juillet et août vivent une dizaine de jours.

La Rosalie des Alpes est une espèce peu répandue. Elle est protégée par la loi et sa capture interdite. En France, elle est surtout présente dans les Alpes, le Massif-Central et les Pyrénées, d’où son nom. Néanmoins, les plaines et les marais de l’ouest de la France lui conviennent également. Les terrées qui sont constituées de vieux frênes têtards sont très favorables au développement de la larve xylophage ainsi que les alignements d’arbres comme les haies de frênes.

[ Source : Parc Naturel Régional du Marais Poitevin ]

Courtilière – Gryllotalpa gryllotalpa

Les Courtilières sont appelées aussi « Taupe-grillon » du fait de leurs pattes postérieures de type fouisseur qui leur permettent de creuser des terriers et des galeries dans le sol, comme les taupes, et de par leurs ailes qui leur font ressembler à un grillon.

Le cycle biologique se déroule sur deux ou trois ans. Les femelles pondent leurs œufs dans une galerie profonde. Elle a un comportement maternel envers les œufs et les jeunes larves. Les larves et les adultes sont omnivores. Ils se nourrissent de diverses larves d’insectes et attaquent les racines et tubercules de diverses plantes.

Dans l’état actuel des connaissances, l’espèce est présente en Europe. Elle préfère les sols humides et meuble comme les bords d’étangs ou les marais. Elle peut aussi facilement s’acclimater dans les jardins des particuliers.

[ Source : Inventaire National du Patrimoine Naturel ]